Volontariat en Bolivie – Regina

Hola

Mon aventure bolivienne a commencé le 8 octobre 2017.

Arrivée á Cochabamba, j’étais tout de suite étonnée de voir tellement de vieilles voitures que je n’avais jamais vu de ma vie et surtout des embouteillages chaotiques, car chacun conduit comme il veut. De plus, le nombre incroyable de câbles d’électricité qui pendouillent partout, ainsi que les déchets, m’ont impressionnée, voire même un peu choquée et après quelques jours à Cochabamba, la ville de l’éternel printemps (avis que je ne partage pas tout à fait vu qu’en ce moment il pleut beaucoup et il fait un peu froid), je suis partie à Bella Vista, petit village près des montagnes à 50 minutes de la ville, où je vis depuis mon arrivée. Ainsi l’émerveillement et le plaisir de découvrir ce pays ont continué.

Je travaille aussi à Bella Vista pour 7 mois comme volontaire à la maison d’étudiants Musuj K’anchay, où des étudiants de familles défavorisées vivent pour trois ans, afin de pouvoir étudier à l’institut technologique Sayarinapaj. En fait, toutes les deux institutions appartiennent à la Fundación Cristo Vive Bolivia, un projet financé en partie par l’ONGD Guiden a Scouten fir eng Welt du Luxembourg.

Le travail s’est avéré un peu difficile au début, d’un côté dû au fait que je suis arrivée presque en fin d’année scolaire, donc les étudiants étaient très occupés avec leurs études, d’autre part dû au système de travail lent des boliviens, auquel j’ai du d’abord m’habituer.

Depuis la reprise en janvier, je me suis beaucoup plus facilement intégrée et le travail et la cohabitation avec ces jeunes boliviens me réjouit et me plaît. Ma tâche principale est de les accompagner et d’organiser des activités extrascolaires, mais j’aide là où on a besoin de moi.

J’ai aussi constaté que la vie en Bolivie était excitante et séduisante depuis le début.

Le transport le plus commun ici, ce sont les Trufís. Ce sont des camionnettes de transport, qui passent plus ou moins toutes les cinq minutes et qui n’ont pas toujours de trajet précis. Pourtant les passagers terminent toujours par arriver à la destination voulue, même s’il faut parfois avoir beaucoup de patience et de temps.

Ce que j’adore en Bolivie, c’est qu’il y a des marchés partout. Cependant le plus grand et le plus intéressant est La Cancha, un énorme marché, où on trouve de tout, vraiment de tout. Impossible de ne pas trouver ce qu’on cherche, sauf si on se perd, tellement c’est grand. Et il faut vraiment faire attention aux voleurs et aux pickpockets

A part cela, les boliviens sont en grande majorité très sympathiques, ce qui ne les empêche pourtant pas de vouloir tromper les étrangers avec les prix des produits et services. Ils adorent ajouter quelques bolivianos au prix d’origine, ce qu’il faut prendre avec humour afin d’essayer de faire baisser à nouveau le prix. A part la différence des prix, ils me traitent presque comme une bolivienne, m’appellant ‘Mamita’, comme ils appellent toutes les jeunes filles ici et m’invitent à des mariages, baptêmes et toute sorte de fêtes, car ils adorent la musique traditionnelle et les danses. Toute raison est une bonne raison pour manger, boire et partager avec la famille, les voisins et les amis. En General, la famille et les amis sont très importants dans la culture bolivienne. La plupart sont encore très attachés aux origines et aux coutumes, ainsi il y a par exemple encore beaucoup de femmes, des ´Cholitas’, qui sont vêtues traditionnellement. Elles portent des jupes et des blouses, qui se ressemblent toujours, avec un grand sombrero (chapeau) et deux tresses.

La nourriture est aussi en grande partie traditionnelle, comme les plats Pique Macho, sopa de Mani, Planchita… pourtant, ils mangent aussi beaucoup de poulet, toujours frit, avec des frites, du riz et des pâtes. Et tout cela dans une seule assiette et pour un seul repas.

A part la nourriture, qui est très différente de celle au Luxembourg, le rythme de vie ici est aussi divergent, beaucoup plus lent, ce qui peut être reposant. Néanmoins, cela entraîne aussi le fait que les boliviens n’arrivent jamais à l’heure et que le travail ne se fait que peu à peu. Il faut donc de la patience, beaucoup de patience.

J’ai aussi appris à vivre avec beaucoup moins de confort et de luxe. Les maisons ici sont très petites, cependant les familles aux villages ont beaucoup d’enfants, et souvent dans un état précaire. Et alors que les conditions de l’appartement, que je partage avec un autre volontaire, sont très acceptables, souvent on n’a pas d’eau, et quand il y en a, il faut se dépêcher de prendre une douche et laver la vaisselle et les vêtements, à la main, car on n’a pas de machine à laver.

Alors que depuis quelques années la Bolivie a connu un grand développement, il y a encore un grand effort à faire surtout en termes de santé, d’environnement et d’éducation.

Surtout dans les zones rurales, les gens n’ont pas toujours accès aux hôpitaux et à des médicaments et ils ne sont pas encore conscients que les déchets ne sont pas à jeter dans la rivière, ni par la fenêtre des Trufís.

L’éducation a fait des grands progrès les dernières années ; les filles ont le même accès á l’éducation que les garçons et la grande majorité des enfants vont à l’école. Cependant, une grande partie des enfants et jeunes la quitte très tôt. C’est ainsi que le projet de la Fundación Cristo Vive Bolivia en coopération avec ONGD Guiden a Scouten fir eng Welt est très importante, car elle permet à des jeunes sans recours de continuer leur formation supérieure, ce qui favorise le développement des jeunes et du pays.