Mon premier mois au Sénégal
Salamualeikum, je m’appelle Kenza, je viens de Clervaux, mais actuellement, je me trouve au Sénégal où j’ai l’opportunité de faire un volontariat d’une durée de 5 mois. Après avoir fait un mois de Volontariat au Luxembourg auprès de l’ONGD Guiden a Scouten fir eng Welt, mon voyage attendu avec impatience pouvait commencer. Je fais un service volontaire de coopération dans le cadre du SNJ en collaboration avec l’ONGD Guiden a Scouten fir eng Welt, qui a plusieurs projets au Sénégal. Après avoir terminé mon diplôme d’éducatrice, l’année dernière et avoir travaillé pendant plus de 3 ans dans des ateliers protégés pour des personnes atteintes d’autisme, j’ai fait le choix de quitter mon travail pour faire ce volontariat avant d’entamer des études à plein temps à mon retour.
Le principal partenaire de l’ONGD Guiden a Scouten fir eng Welt au Sénégal est l’ONG JED (jeunesse et développement), qui a plusieurs projets au Sénégal et qui est une ONG de type scout. Étant scout au Luxembourg, dans le cadre de mon bénévolat, j’intègre aussi le groupe local des scouts en tant que cheftaine ici au Sénégal.
Le projet dans lequel j’interviens, est le CREPE, Centre de ressources éducationnelles et de promotion des enfants. Le centre vise la prise en charge inclusive des enfants en situation de vulnérabilité, qui pour des différentes raisons n’ont pas la chance d’intégrer l’école. Ces raisons peuvent être, des enfants porteurs d’un handicap, de ne pas être inscrit à l’état-civil, la pauvreté, un décrochage tôt de la scolarité ou ils sont inscrits dans des écoles coraniques non reconnues par l’état. Le centre qui se trouve dans la ville de Mboro, a donc pour buts principaux d’appuyer la scolarisation des enfants, la réintégration dans le système scolaire, la préparation et l’orientation vers une formation, ainsi que la sensibilisation de la communauté à l’importance du droit à l’éducation.
Cela fait un peu plus qu’un mois, que je suis arrivé au Sénégal le pays de la “terranga“, ce qui peut être traduit du Wolof par „l’hospitalité“. Le 31 mars, mon aventure a commencé et le même jour, après être arrivée à Mboro, j’ai toute suite pu vivre l’hospitalité dans ma famille d’accueil, qui m’a accueilli en tant que leur fille en plein mois de ramadan. Grâce à ma famille d’accueil, je ne me suis pas sentie seule et ils m’ont permis de découvrir la ville ainsi que la culture et le style de vie sénégalais. Le fait d’arriver en famille d’accueil, m’a aussi permis d’être confronté directement à la langue parlée principalement au Sénégal, le Wolof, qui est pour moi une langue toute différente de ce que je connais. À peine arrivée un jour en famille, j’ai accompagné le fils de la famille, qui travaille avec moi au CREPE et qui est en même temps Commissaire du groupe local des éclaireurs (scouts) à un campement de 4 jours dans la ville de Tivaouane.
Le Campement de scouts a été organisé pour la fête nationale sénégalaise du 4 avril, la participation au camp m’a permis directement d’être plongé dans le scoutisme, tel qu’il est vécu ici, de faire des nombreuses nouvelles connaissances ainsi que des amitiés. Mais également d’être confrontée à la chaleur en ramadan et au dons de sangs que je devais aux moustiques. Après avoir célébré la fête nationale dans un cadre plein d’ambiance et d’animation menée par des chants surprenants et de danses sénégalaises, je suis retournée à Mboro où j’ai commencé mon travail le lendemain.
Depuis le campement de scouts, je participe aux réunions régulières de l’unité scoute locale qui ont lieu 2 fois par semaine, où j’ai aussi déjà pu organiser une activité et animer des jeux avec les plus petits. J’ai aussi déjà pu participer à un autre week-end de campement à Mboro, qui visait à former les futurs Chefs scouts.
Vu qu’on se trouvait en vacances scolaires, j’avais le temps d’intégrer mon équipe de travail, connaître l’ONG ses projets et surtout le fonctionnement du CREPE à travers de différentes réunions, portant sur les activités pour les enfants en vacances d’été, qui sont organisées dans les différents quartiers de la ville par le centre.
À la reprise de l’école, j’ai débuté par un temps d’observation, d’accompagnement dans les différentes classes, appelées cohortes du Centre. En tout, il y a 4 cohortes, de +/- 50 élèves par cohorte, divisée selon leur âge et tous intégrant des élèves qui sont porteurs de handicap. Donc après avoir fait le tour quelques jours dans chaque cohorte, ensemble avec ma tutrice Christine, on a fixé mon plan d’action dans le centre. Celui-ci consiste en première ligne le travail individuel avec certains enfants porteurs de handicap, dont aussi des jeunes du spectre autistique, ainsi que la mise en place d’outils pédagogiques qui pourraient faciliter l’apprentissage et l’autonomie des jeunes à long terme dans les cohortes.
Entre autres de travailler sur la sensibilisation au sujet de l’autisme et sa prise en charge, avec les moniteurs du centre et les parents des jeunes, que j’ai déjà pu rencontrer, pour pouvoir créer un projet individuel par la suite. À côté de ça, j’essaie de proposer des différentes activités adaptées pour chacun dans les différentes cohortes. J’ai déjà mis en place une activité de fabrication de panneaux, au sujet de valeurs et compétences, qui visait de souder les nouveaux sous-groupes de travail dans la cohorte des plus âgés. Ainsi qu’une activité d’Origami pour une autre cohorte, qui est prévu cette semaine. De plus, j’aime accompagner les moniteurs lors des cours plus créatif, tel que le dessin ou la céramique.
Ce premier mois, alterné de jours d’école et de nombreux jours fériés à cause des fêtes de Pâques et la fin du ramadan, doucement, je commence à trouver ma place dans le Centre et de passer à l’action. Même si le travail n’est pas toujours évident avec le nombre d’élèves et les infrastructures données. J’ai aussi déjà eu la chance de participer à deux sorties pédagogiques avec les jeunes, une fois à une visite d’une pépinière à Mboro et la visite de l’île de Gorée où on a visité la maison des esclaves.
J’ai fêté la fin du ramadan, appelé la korité, en famille ce qui était une très belle expérience, pour cette occasion, je me suis fait tresser et laissé coudre une robe sénégalaise.
Mon temps libre, je le passe principalement avec mes amis en grimpant sur des baobab, en allant à la plage, en allant aux champs des amis ou de la famille, en faisant du sport où tout simplement en me baladant dans les ruelles du quartier et de la ville. Entre autres, j’ai déjà pu assister à deux mariages sénégalais, passer un week-end à Dakar et aider à ma famille d’accueil de semer des oignons sur leur champ.
Mes défis personnels rencontré lors de ce premier mois sont : le Wolof et le temps de mon volontariat qui coule.
Ce premier mois, m’a appris plein de choses sur la culture, la cuisine, les coutumes et la mentalité sénégalaise, mais aussi sur moi-même et surtout que j’ai encore plein de choses à découvrir dans ce beau pays. Le mois était rempli plein de nouvelles expériences et d’échanges inoubliables, j’ai hâte d’en vivre encore plus au long de mon séjour. Étant scoute, je suis très reconnaissante de vivre cette aventure dans un des projets de l’ONGD des scouts.
Ba ci kanam.
Kenza