Salamalaikum,
J’ai très bien vécu mon premier mois au Sénégal et je me suis bien habitué au rythme de vie à Mboro. J’ai été chaleureusement accueilli dès le début par Maloum et toute sa famille, et je me suis tout de suite senti à l’aise. Les Sénégalais impressionnent par leur teranga, leur hospitalité, et leur délicieuse cuisine. Que ce soit avec du riz thiéboudienne, du maffé ou du yassa guinar, je suis gâté au quotidien. On ne peut que dire : Nékh na trop !
Dès que je suis rassasié et que je pose la cuillère, j’attends presque le regard de la maman – comme si elle me disait : « Pour l’amour du ciel, mange encore ! » Mais dès qu’on apprend les bons mots (lek na bossur), on peut bien répliquer, et elle accepte alors que je suis maintenant sourna.
Ici, ce sont aussi de véritables passionnés de thé. Je m’exerce donc sérieusement pour réussir leur attaya aussi bien qu’eux. Pour lui donner tout son charme, le thé est versé plusieurs fois d’un verre à l’autre pour former une mousse traditionnelle. Le plus drôle, c’est que cette mousse n’est même pas bue, elle ne sert qu’à l’esthétique.
J’ai aussi eu la chance de fêter mon anniversaire avec Seynebou et le reste des Ndiaye. Ils ont fait tant d’efforts pour me préparer une soirée inoubliable. On a beaucoup ri, dansé et chanté ensemble. Ils étaient tous beaux et bien habillés. Rafetna !
En semaine, je travaille au centre CREPE (Centre de Ressources Éducationnelles et de Promotion des Enfants). Le personnel m’a bien intégré à son équipe et il y a une bonne dynamique. Les enfants sont répartis en quatre groupes, âgés de 5 à 17 ans. J’ai la possibilité de planifier des activités avec chaque cohorte, ce qui rend mon programme à la fois enrichissant et varié.
J’ai également établi un bon contact avec les enfants. Mais il est parfois difficile de beaucoup communiquer avec eux quand on ne parle pas wollof, leur langue nationale. Beaucoup d’enfants ne parlent que très peu le français. Mais chaque jour, ça va un peu mieux, car j’essaie d’apprendre quelques nouveaux mots quotidiennement. Je suis curieux de voir comment je parlerai leur langue dans quelques mois. Selon eux, c’est une langue très facile à apprendre – mais pour moi, ce n’est pas du tout le cas !
Pendant mon temps libre, je passe presque tous les jours à la plage. Mboro se trouve à seulement 10 minutes de la mer. Cela me permet de déconnecter du quotidien, de me rafraîchir les idées et de simplement profiter de l’air frais. J’y ai déjà noué de belles amitiés. On fait beaucoup de sport ensemble et, le soir, on se récompense avec de bon djen préparé au feu de bois. On ne peut pas faire plus frais que ce poisson-là !
Je donne aussi un coup de main à la famille dans les champs, où l’on cultive, par exemple, des mangues et des citrons. C’est une toute nouvelle expérience de pouvoir cueillir une mangue directement de l’arbre et la manger sur place. Mais il est aussi important de prendre du temps pour ne rien faire – car le rythme, combiné à l’adaptation au climat et à la nouvelle alimentation, peut être vraiment fatigant.
Ba beneen yoon,
Schartz Jeff