Volontariat au Sénégal
J’ai travaillé 7 mois comme volontaire au Sénégal, avec l’ONG Guiden a Scouten fir ENG Welt, en coopération avec le Service National de la Jeunesse Luxembourg.
Ensemble avec l’ONG sénégalaise, Jeunesse et Développement, l’ONG des LGS s’engage à Mboro et alentours.
J’ai travaillé dans l’école au Centre de Ressources Educationnelles et de Promotion des Enfants – CREPE, qui prend en charge des enfants de milieux défavorisés et des enfants handicapés.
Il y a 4 classes d’enfants âgés de 3 à 18 ans, en tout environ 150 enfants et jeunes. J’ai surtout travaillé avec les plus âgés, 54 enfants de 13 à 18 ans, dont quelques-uns avec des handicaps importants.
J’ai aidé les moniteurs dans la classe, mais mon plus grand travail était de donner des cours d’art plastique, ensemble avec une autre jeune volontaire luxembourgeoise, que j’ai connue au Sénégal.
Au début, le travail était difficile car toutes les deux, nous n’avions aucune expérience et s’y rajoutait la difficulté de la langue. Mais peu à peu nous y avons réussi et ensemble, nous avions beaucoup d’activités à proposer.
Nous avons aimé le travail car il nous a permis le contact avec 4 classes et nous avions également trois tranches d’âge différentes, ce qui nous permettait de faire des activités plus variées.
Nous l’avons aimé beaucoup, car ensemble avec les enfants, nous en pouvions montrer des résultats concrets. Je crois que la plupart des enfants aimait notre travail aussi.
J’ai essayé d’aider là où il y avait besoin et des fois le weekend, je suis retournée au CREPE pour aider à le décorer ou repeindre les bancs scolaires.
Au début de mon séjour, j’ai quand même eu un choc culturel.
Avec le temps pourtant, j’ai appris à mieux connaître et apprécier la vie des Sénégalais. La langue parlée, le Wolof, est difficile parce qu’on n’y comprend rien, mais petit à petit, je l’ai appris de façon à m’en sortir avec.
Les conditions de vie sont également très différentes, nourriture épicée, eau froide, cuisine sur camping-gaz et bien d’autres choses.
Mais les 7 mois, m’ont montré qu’on peut s’habituer à une vie plus simple et apprécier plein de petites choses. J’ai partagé une chambre dans une maison avec deux autres femmes et je m’y suis sentie très bien.
Au début ce fût un peu dur, mais j’ai vite appris à bien vivre avec beaucoup moins . J’ai su ensuite me réjouir de petites choses comme par exemple une tablette de chocolat que j’avais emenée du Luxembourg.
Le manger bien épicé était un très grand changement pour moi, mais j’ai fini par apprécier énormément la cuisine sénégalaise.
Ce qui m’a rendu mon séjour très vite plus facile, fût l’accueil chaleureux des Sénégalais. Les gens ont tous plus de temps pour se parler, pour manger ensemble et c’est ainsi que j’ai vite appris quelques mots de Wolof pour pouvoir leur rendre leur intérêt. La seule chose qui me fatiguait un peu , était quand on nous appelait partout dans la rue “Toubab”, le Blanc. Des fois, nous entendions même des mots qui étaient des insultes pour nous. Les gens qui nous abordaient, nous demandaient des fois de l’argent, puis si nous étions mariées et avec le temps c’était quand même un peu fatiguant. Pour le reste, je dois dire que je pouvais me déplacer assez librement et je n’ai ressenti aucun danger, aussi longtemps que je ne sortais pas à la rue le soir et que je faisais attention aux voitures.
Si on est un peu plus timide comme moi, répondre aux gens que vous croisez dans la rue, est l’occasion idéale pour les approcher surtout qu’ils vous le facilitent avec leur ouverture envers l’ autre. Revenue au Luxembourg, cette ouverture me manque.
Dans les 7 mois au Sénégal, j’ai voyagé beaucoup, surtout les weekends.
J’ai voyagé avec l’autre volontaire et avec ma famille sénégalaise. Ces voyages m’ont permis de voir plus du pays et de sa culture et de rencontrer plein de gens. Je n’ai jamais vraiment rencontré de problèmes lors de ces voyages; je voyageais souvent avec un Sénégalais, qui me montrait comment me comporter.
Ce fût intéressant de voir et de visiter d’autres parties du Sénégal et de comparer les différents villages et villes . A Dakar, ville capitale, il y avait toujours beaucoup de vie, beaucoup de choix mais des fois, la ville est un peu fatiguante car avec le traffic qui n’est pas réglée, on doit rester attentif tout le temps et avoir les yeux partout.
En général, je suis très satisfaite de mon volontariat et je suis fière d’avoir appris à bien connaître la culture sénégalaise. Ce fût une très chouette expérience et je suis fière également de mon travail au CREPE.
Ce fût un honneur d’être si bien accueillie et de pouvoir par mon travail ajouter ma petite part.
A mes yeux, le Sénégal, est un superbe pays pour faire une telle première expérience : Les gens y sont très accueillants et rendent l’intégration plus facile. Bien sûr, j’ai véçu des moments plus difficiles mais je ne regrette en rien de l’avoir fait .
J’y ai appris beaucoup et je suis ravie des projets des scouts luxembourgeois et sénégalais et j’espère que cette collaboration continuera encore bien des années!