3 mois au Sénégal
Cela fait déjà trois mois maintenant que je suis au Sénégal, donc à la mi-temps de mon volontariat. Je dois avouer que le temps est passé beaucoup plus vite que je ne l’ai pensé au départ. Je pense que mes trois derniers mois vont encore passer plus vite.
En mars, au CREPE, il y avait la semaine des évaluations, c’est-à-dire que toutes les classes passent des tests dans les branches différentes pour évaluer le niveau atteint par les enfants. Pour les plus grands, avec lesquels je travaille, l’évaluation signifie si oui ou non ils pourront continuer leur formation au CIFOP l’an prochain pour un apprentissage. Après l’évaluation j’ai dû, avec deux moniteurs de ma classe, écrire un rapport reprenant et expliquant les notes.
Les élèves handicapés étaient évalués séparément et dans le rapport sont notées les possibilités de formation que, malgré tout, ils peuvent faire.
La semaine suivante, nous avons tenu des réunions avec les parents d’élèves pour leur expliquer les notes et le comportement de leurs enfants.
En principe ma tâche en classe est de travailler surtout avec les enfants handicapés. Pour la plupart du temps, je leur note les différentes lettres ou les chiffres sur des lignes et eux doivent alors les recopier ou je leur donne des dessins à colorier pour améliorer leurs capacités motrices. Actuellement ils ont tous un cahier avec des exercices qu’ils peuvent faire tous les jours.
Sinon quand il y a besoin, je donne cours ou révise avec toute la classe des matières déjà enseignées.
Depuis fin avril, j’ai commencé tous les mercredis matins à faire du bricolage avec toute la classe, où p.ex. nous avons fait de l’origami.
Avec l’autre volontaire, Joyce, nous avons commencé un cours sur l’hygiène pendant lequel nous essayons entre autres à apprendre aux enfants de mettre la main devant la bouche quand ils toussent. Nous avons déjà présenté ce cours au groupe des petits, âgés de 5 à 7 ans.
Les deux derniers mois, j’ai également profité pour visiter un peu le Sénégal. J’étais souvent à Thiès rendre visite à des amis puis un jour à Dakar où nous avons visité le monument de la renaissance et un marché d’artisanat, mais vu que nous n’avions pas beaucoup de temps, j’ai décidé d’y retourner pour encore une fois visiter l’île de Gorée.
Fin mars nous étions un weekend à Saint – Louis, qui m’a vraiment beaucoup plu. Pour un court moment je me suis sentie être de nouveau en Europe, ce qui était beau mais en même temps bizarre. Nous avons fait le tour de l’île en carrosse et on nous a présenté les différents sites et expliqué les faits historiques. Saint-Louis était la capitale de la colonie française ce qui explique aussi pourquoi elle rappelle l’Europe.
Par ailleurs, j’ai participé à ma première fête de mariage, musulmane et sénégalaise. Le mariage et les traditions m’ont rappelé les mariages turcs car les gens offraient beaucoup de cadeaux et d’argent et il y avait environ 200 invités. En plus, la mariée s’est changée 3 fois sur la journée, le matin, à midi et le soir.
Je me suis fait faire aussi mes premiers vêtements sénégalais, après avoir acheté des chaussures et un collier à Saint-Louis. J’avais déjà acheté le tissu pour me faire faire une jupe et une blouse. C’était assez intéressant d’expliquer au couturier ce que je voulais avoir comme résultat car lui ne parlait que le Wolof. Mais en nous aidant des mains et des pieds, nous sommes arrivés à nous comprendre.
Même si je me suis habituée à la vie au Sénégal, j’ai toujours des choses auxquelles je ne m’habitue pas vraiment, comme p.ex. la pollution dans l’air et la poussière. Mes poumons sont constamment irrités et j’ai un rhume en permanence car mon corps essaye tout le temps de lutter contre et j’en suis très fatiguée.
D’autant plus qu’au Sénégal, le plastique est tout simplement brûlé à ciel ouvert et simplement là où il traîne dans la rue. Voilà pourquoi il est souvent brûlé juste à côté de nos fenêtres de la maison et même si celles-ci sont fermées, la fumée rentre quand même toujours un peu.
Ce mois-ci le ramadan a commencé et j’ai décidé à part le fait de ne pas boire, d’y participer. Personnellement je pense que ne pas boire toute la journée ne peut pas être bon pour la santé.
Je suis curieuse de voir comment cette période va se dérouler et je me réjouis de mes trois prochain mois de volontariat.